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Channel: c'était au temps où bruxelles brussellait comme disait Jacques Brel - recettes
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Vous mangez quoi ce soir ?

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stoempoirphot

Moi, c'est Paraegestoump ! Miam !

 

Une botte de poireau

L'équivalent en pommes de terre

Un oignon

Et le tour est jouer....faut juste le doigté !!!!

 

Faire revenir l'oignon

ajouter les poireaux coupés en rondelles (avec un peu de vert)

faire cuire doucement pendant 5 à 7 minutes

mettre les pdt coupés en 4

couvrir d'eau (j'ai couvrir !!!!) pas plus hein

 

Laisser mijoter 30 à 35 minutes

 

Attention, versez l'eau de cuisson dans un ravier (on sait jamais si le stoemp est trop sec...alors faut rajouter après un peu de liquide)

 

Et puis stoempe, stoempe,stoempe jusqu'à ...comme la photo !

 

Sel, poivre, et 1 cuillère à soupe de vinaigre blanc !(eh oui !!!!)

 

Servir avec de la saucisse, du pain de viande, du lard ou comme moi j'aime ...du foie de génisse ! (eh oui)

ET DE LA MOUTARDE

 

VOILA c'est pas plus compliqué....

 

prochaine fois, ce sera le spinogestoump......

 


recette typique bruxelloise

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kekemitches soupe

 

 

 

KEKEMITCHES SOUPE

 

Dans une grande casserolles, faire revenir dans du beurre, 500 gr de keekemitches (estomacs de poulets...et aussi ...les restes comme crête, pattes,...) sel et poivre.

Lorsqu'ils sont bien colorés, les couvrir d'eau...ajouter thym et laurier.

Quand il y a ébulition, ajouter 300gr de pommes de terre coupées en petits dés et attendre une nouvelle ébulition.

Diminuez le feu et laissez cuire encore environ 15 minutes.

Rectifiez l'assaisonnement et servir comme une soupe.

Bon appétit !!!!!

 

 

 

 

Encore un grand merci à Jean-Pierre Roels pour toute la documentation qu'il a pu m'obtenir et j'en profite aussi pour dire merci également à Fancis Verbeeselt et Jean-Louis Lovenfosse

recette de cuisine bruxelloise

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hareng chaud

 

LAMMEKE ZOUT (Hareng saurs)

 

Dans une assiette passez le hareng dans un peu de beurre fondu puis dans de la mie de pain ou chapelure.  Les placer dans un poêlon et faire cuire les deux faces sur un feu assez doux.  Assaisonnez...

Dressez sur un plat chaud avec des quartiers de citron, du pain beurré et une Patate Kazak (pdt en chemise)

 

Le Boustering et la Patate Kazak se vendaient à l'approche de l'hiver en soirée près des estaminets.  On peut remplacer le Boustering par des sproks (filets d'esprots)  et servir avec une Faro ou une Lambic

 

HARENG

 

recette belge

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anguilles au vert

 

POELINK (Anguille au vert ou Paling in groen)

 

Choisir des petites anguilles et faites les nettoyer par le poissonnier. 

Les couper en tronçon de 5cm.  

Mettre dans une casserolle un mélange d'herbes (sauge,citronelle,sariette,oseille,cerfeuil,persil et 1 échalotte) Il y a despoissonniers au Vismet qui vendent ce mélange en sachet.

Ajoutez le beurre, saler et poivrer.

 Laissez suer les herbes. 

Ajoutez les tronçons et ajoutez de l'eau jusqu'au 1/4 de la préparation, couvrir et laisser cuire à feu moyen environ 10 minutes (selon la grosseur des anguilles).

Retirez les tronçons et réservez au chaud.

Ajouter à la sauce, le jus d'un citron et quelques noix de beurre.

Laissez réduire 1 à 2 minutes en tournant régulièrement.

Délayez un peu de maïzena dans un peu d'eau et liez la sauce.

Bien mélanger

Remettre les anguilles et laisser encore cuire 1 minute.

Servir avec des frites.

 

Dans les années 30, les enfants allaient en acheter après l'école.

Connaissez -vous ces Fritures ?

-Chez Martin rue Blaes

-Chez Mayans au Bloumpanchgang

-Chez Pierre rue de la Plume

Chez eux, la portion se vendait à 25 centimes !

ket en 33

 

Un ket dans les Marolles en 1933. 

le bodding

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le bodding

photo Sven Laurent

 

Dans ma famille, on ne jetait pas la nourriture !  Le bodding est une autre façon d'employer le pain devenu trop sec.  Il est vrai que l'on  trouve des portions de bodding  facilement dans toutes les boulangeries de la capitale mais en voici quand-même  la recette :

 

1kg de pain "rassis"

6 c à soupe de cassonade

6 c à soupe de sucre semoule

1 dl de lait

1 tasse de café (fort)

4 gros oeufs

250 gr de raisins secs

1 verre de rhum (facultatif)

environ 25 gr de beurre

 

Mettez les raisins à tremper dans le rhum (une nuit).

Cassez le pain en petits morceaux et arrosez les avec le café et le lait réchauffé.  Laissez le pain bien trempé pendant 1H à 1H30. 

Pressez la pâte obtenue assez fort pour éliminer le reste du liquide. 

Ajoutez le sucre brun, le sucre semoule, les 4 oeufs battus et les raisins.

Pétrissez bien le tout et versez la pâte dans un moule beurré.

Enfournez et laissez cuire 1H à 1H30.  Vérifiez qu'il soit bien sec mais moelleux à l'intérieur avec une aiguille à tricoter ou une lame de couteau.

Laissez refroidir et démoulez.....saupoudrez de sucre impalpable...

A manger au petit déj, à 4H ....bref quand le coeur vous en dit ! 

recette fromage de tête

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cochon
 

Fromage de tête de porc

 

Désossez une tête (ou demi tête) de porc.  Mettez dans une terrine toutes les chairs, la langue, les oreilles et les os.  Assaisonnez de sel, poivre, thym, laurier, persil, échalotes et le jus d’un citron.  Ajoutez une toute petite cuillère à café de salpêtre en poudre. (Les charcutiers emplois ceci pour tuer certaines bactérie, ceci aide aussi à la conservation tout en gardant à la viande une couleur rose.  Ces nitrites sont mélangés avec du sel pour éviter tout surdosage accidentel.  Le sel nitrité est quasiment incontournable dans toutes les charcuteries).

 

Laissez macérer pendant 24 heures. Le lendemain, mettez dans une marmite les os cassés et la chair enveloppée dans un linge.  Couvrez de moitié d’eau avec un bouillon cube et l’autre moitié de vin blanc.  Ajoutez une carotte, un oignon émincé.  Laissez cuire avec couvercle à feu doux pendant 4 heures ensuite découvrez la marmite et laissez refroidir pendant ¾ d’heure. 

Retirez les morceaux de tête, égouttez-les, enlevez la peau blanche couvrant la langue.  Coupez le tout ; en tout petits morceaux et rectifiez l’assaisonnement. 

 

Soit vous faites fondre une feuille de gélatine dans le bouillon, vous placer les morceaux découpés couvert de ce jus dans un moule. Vous laissez reposer au frigo 4 à 6h …vous démoulez et servez en tranches.

 

Ou,   vous mettez le hachis dans une passoire avec un couvercle et un poids pour former une presse.  Lorsque c’est bien froid, vous démoulez et servez avec une gelée très épaisse hachée en petit morceaux.

 

-j'adorais cette recette de mon grand-père....c'est un peu comme du kip kap

 

recettes

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photo de Louis MaurissenSOUPE À LA BIERE– BIERPAP -Faites bouillir ½ litre d’eau avec du sucre et de la cannelle  Versez ensuite 1 litre de bière-Le potage ne peut pas bouillir.  Versez-le chaud dans une soupière-Servir avec une tranche de pain grillée au fond de la soupière … Expression : Patatesteker : celui qui a l’habitude de s’inviter à manger chez des amis (v.Dict. du dialecte bruxellois)

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photo Louis Maurissen

ŒUFS A LA BRUXELLOISE -Après avoir cuit 1kg de chicons, égouttez-les et mettez-les dans un plat pour le four-Mélangez 1c.à s. de beurre à 1 c. à s. de farine, mouillez d’1/4 de litre de bouillon et amenez à ébullition en fouettant.-Retirez alors du feu et ajoutez 1 morceau de beurre frais-Versez la préparation sur les chicons, cassez par-dessus 4 œufs et mettez le plat au four. -Quand les œufs sont cuits, … servir aussitôt

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photo Louis Maurissen

Petit air d’autrefois après un bon repas  Wee goet er mei, no Vera-PazDo moete we ni werkeEite en drinke op ons gemakSlope gelak verke  Merci Francine et Pierrot pour ces recettes 

 

Brasserie Willemans Ceupens

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willemans ceupens appareils

Petite visite guidée en souvenir d'une si pas plus importante brasserie belge de l'époque...

willemans ceupens frigo

Située à Forest

willemans ceupens la forge

La Forge....cela en faisait du travail à l'époque ! 

willemans ceupens le départ des camions

willemans ceupens nettoyage fut

Le nettoyage des fûts.....

willemans ceupens nettoyage

Nettoyage de malt...

willemans ceupens panorama

willemans ceupens soutira des bières

willemans ceupens salle de brassage

willemans ceupens sous sol

willemans ceupens

C'était au temps où Bruxelles...brassait : (faites un clic sur le lien)  Un blog à découvrir ou à redécouvrir

Le hasard a fait que nous avons presque le même titre de blog !


Dimanche..c'est le marché

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Mais...lequel choisir ????

marché jette

Ici, je trouve encore du Schepkeis !  Proche du fromage de Bruxelles mais un peu plus amer....avec une bonne tasse de café noir !  Aussi bon que le Maroille des Chtit !

marché jette 2

Chaque dimanche on y retrouve une vraie ambiance de marché et tout autour de la place, il y a assez d'établissements sympas pour prendre l'apéro.

marché place jourdan

Un ptit clin d'oeil à mon voisin de blog....Nosferatuske ;-)

marché place ste croix

Celui-ci aujourd'hui, avec les travaux sur la place a perdu son âme...

marché place ste croix 2

Ixelles...une commune pleine de charme aussi...

marché ste catherine échop

Nostalgie...quand tu nous tiens....

tram jamar recto

Et l'incontournable marché du Midi...le dimanche...pour le dépaysement et les bonnes affaires....

Petite recette en passant

Poulet aux chicons

Faire rissoler les morceaux dans une poëlle ...saler et poivrer.

Dans une grande casserole mettre le poulet cuit et ajouter 1 kilo de chicons, 4 oignons coupés en 4.

Couvrir de 25 cl de crème fraîche.

Laissez mijoter une heure rectifier l'assaisonnement et ajouter un peu de noix de muscade.

Bon appétit....

A table ! T'es van Brussel - Pierre Wynants

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 La Belgique ayant connu plusieurs identitées différentes et Bruxelles étant principalement un mélange de culture flamande et wallonne, on ne peut  prétendre qu’il existe  une « vraie » cuisine bruxelloise.  Ne négligeons quand-même pas les produits « bien de chez nous » comme par exemple, le chicon, le chou de Bruxelles, le bloempanch, etc….

Affirmons dans ce cas, qu’au cours des siècles et certainement depuis le règne de Charles V, la population a appris à accommoder à sa façon les mets et que nos recettes sont quasi inchangées depuis. 

Aujourd’hui, Bruxelles possède ses grands chefs et sa cuisine est mondialement reconnue !

Présentation du livre de Wynants 4 mai 09056

Pierre Wynants, Bob De Backer (président de l'Ordre du Bloempanch) et Moi... Sofei ....

Lors de la présentation de son nouveau livre, c’est au restaurant Saint Guidon du stade Constant Vanden Stock à Anderlecht, que j’ai eu le plaisir de rencontrer le très célèbre Chef durestaurant « Comme Chez Soi »…. Pierre Wynants.  

carnet de recettes001

Pour cette occasion, Pierre Wynants avait concocté un excellent menu composé de certaines  recettes de son carnet de cuisine.  

carnet de recettes002

C’est avec beaucoup d’émotions, que je me suis permise de lui demander de bien vouloir dédicacer son livre….

 Vous pouvez vous procurer son livre dans les bonnes librairies ou en ligne auxéditions Racine

A présent, je ne me permettrai pas de publier les recettes de Pierre Wynants, mais je vous fais part de quelques unes bien célèbres de Bruxelles.

Entrée chaude ou froide ou simplement à l'apéro coupé en cube

tete

La tête de veau en Tortue

 

-Prenez une demi-tête de veau (gardez la cervelle que vous ferez cuire à part)

-Faites dégorger la tête dans de l’eau froide pendant 12 heures en hiver ou 6   heures en été en ayant soin de changer régulièrement l’eau  

-Faites dégorger la cervelle durant 2h dans l’eau vinaigrée

Préparation :

Dans une grande casserole, faites bouillir de l’eau  avec une bonne pincée de sel 

-Plongez y la tête, 1 gros oignon, 2 carottes, 1 gousse d’ail 

-Délayez 1 cuillère de farine dans 2dl de vinaigre et ajoutez cette préparation à l’eau de cuisson   

-Laissez cuire à feu doux pendant 4 à 5 heures

-Un quart d’heure avant la fin de cuisson, faites pocher à part, la cervelle dans un peu de bouillon et laissez la  refroidir.

On peut envelopper la tête dans un linge fin.  Et pour l’empêcher de noircir on ajoutera de la graisse de bœuf qui formera une couche au-dessus du bouillon. 

…Pendant ce temps, préparer la sauce…

Le roux

Faites fondre un morceau de beurre (50gr), ajoutez 50 gr de farine, mélangez jusqu’à ce que la préparation prenne couleur.  Mouillez avec 500 ml de bouillon de poule ou de veau et laissez cuire jusqu’à l’obtention d’un roux brun.

La sauce tortue

-Dans une autre casserole faites chauffer 2.5 dl de Madère 

-Salez légèrement, poivrez, ajoutez, 3 carottes, 2 branches de céleri,  thym, laurier, une pincée de sauge, de romarin, de basilic, de marjolaine, de noix de muscade, 1 clou de girofle broyé, de cannelle, une échalote hachée et un demi bouillon cube

-Laissez réduire de moitié sans laissez bouillir et passez au chinois

-Remettez la sauce sur une source de chaleur  

-Ajoutez 4 cuillères à café de concentré de tomates, une feuille de gélatine, des champignons coupés et une tranche de jambon dégraissé détaillé en lamelles.

-Réunissez le contenu des deux casseroles dans un plat, goûtez et rectifiez l’assaisonnement  (La préparation doit être bien relevée)

Quand la tête cuite et refroidie 

-Désossez et détaillez la viande en morceaux

-Réchauffez la sauce, ajoutez une feuille de gélatine.

Dans un plat creux

-Faites un montage avec les morceaux de viande, de langue, de morceaux de cervelle cuite et couvrez de sauce 

-Placez au frigo pendant 12h. 

Au moment de servir :

tête de veau tortue009
 

Coupez en tranches et accompagnez d’œufs cuits durs et de cornichons.

Variante :

On peut également faire fondre légèrement cette tranche dans une poêle et servir celle-ci avec des frites, des œufs cuits dur et des cornichons

croquettes aux crevettes010

Entrée chaude

Les croquettes aux crevettes

Ingrédients pour 6 à 8 personnes

 

120 gr de beurre

3/4 de l de lait

1 kg de crevettes grises non épluchées

1 oignon haché grossièrement

1 branche de céleri blanc coupée en morceaux

1 carotte coupée en morceaux

1 dl de crème

130 gr de farine

1 jus de citron.

 

Pour panner les croquettes

2 œufs

Chapelure, muscade

Poivre et sel.

 

Préparation

 

Epluchez les crevettes.

Faites étuver le céleri, la carotte et l’oignon dans 20 gr de beurre.

Ajoutez les parures de crevettes (queues et têtes).

Mettez-y le lait.

Laissez cuire à petit feu et réduire jusqu’à obtenir 1/2 l de jus (entre 1 et 1h30). Filtrez.

Travaillez la crème avec les jaunes d’oeufs (gardez les blancs au réfrigérateur jusqu’au lendemain).

Mettez le reste du beurre dans la casserole, faites un roux avec la farine.

Versez le court-bouillon de crevettes et laissez cuire 10 minutes à petit feu en tournant.

Pour que les croquettes soient plus crémeuses, vous pouvez ajouter 50 gr de gruyère. Hors du feu, ajoutez la crème avec les oeufs et les crevettes épluchées, salez, poivrez, ajoutez la noix de muscade.

Pressez-y un jus de citron.

Placez au réfrigérateur jusqu’au lendemain sur une plaque huilée.

 

Le lendemain,
Battez vos blancs d’oeufs avec un peu d’huile

Sortez la préparation des croquettes du frigo et mettez-les en forme

Passez les dans les blancs d’œufs battus ensuite dans la chapelure (si possible faite maison avec du pain rassis)

Faites frire à 180°.

Sevrez avec des branches de persil frit et des quarts de citron.

poussin

En plat :

Poussins à la bruxelloise

Pour 4 personnes

4 poussins avec leurs foies

2 oignons

100 g de beurre

1 kg de chicons (witloof)

1 c à s de lardons fumés

Noix de muscade râpée

Sel et poivre

 

-Assaisonnez les poussins à l’intérieur

- Hachez les foies et 1 oignon …. Mélangez le tout et farcissez  l’intérieur des poussins

-Mettez la moitié du beurre dans une casserole et faites-y dorer les poussins

-Quand ils sont bien dorés, retirez-les du récipient et réservez au chaud

-Faites fondre le reste du beurre, ajoutez le deuxième oignon haché finement

-Quand celui-ci devient transparent, ajoutez les chicons nettoyés et coupés en tronçons

-Assaisonnez légèrement avec le sel, le poivre et la muscade râpée

-Laissez fondre les légumes pendant  5 minutes et mettez les poussins par-dessus

-Couvrez la casserole et laissez cuire durant 25 à 30 minutes sur feu moyen

-En cours de cuisson, ajoutez régulièrement un filet d’au chaude, mais veuillez à ce que le jus ne soit pas trop liquide.  Rectifiez l’assaisonnement si nécessaire 

-En fin de cuisson, dressez les légumes sur un plat préalablement réchauffé et disposez les poussins par-dessus.

-Accompagnez de pommes de terre persillées. 

bigorneaux

A l'apéro :  

Les  caricoles (bigorneaux) comme à la charrette ….

 

Pour  1kg

2 brindilles de thym

2 feuilles de laurier

1 dl de vin blanc sec

1 l ½ d’eau

1 touffe de persil (avec racine…. C’est indispensable)

1 pincée de sel et du poivre en abondance

 

-Lavez les bigorneaux à grandes eaux

-Faites –les cuire au court-bouillon composé du vin, de l’eau, du thym, du       laurier, du persil, du sel et du poivre

-Cuisson sur feu moyen pendant 20 minutes environ

-Ecumez en cours de cuisson

-Egouttez les bigorneaux, laissez refroidir et servez dans un ravier  (n’oubliez pas les épingles pour les sortir de leurs coquilles)

pain perdu011

Et comme dessert :

Pain perdu

 

Dans un plat  creux, fouettez 2 œufs avec  20 cl de lait et un sachet de sucre vanillé.

Trempez-y rapidement  une tranche de pain des deux côtés (dur de préférence)

Faites fondre une noix de beurre dans une poêle et faites cuire la tranche environ 3 minutes de chaque côté jusqu’à ce qu’elle soit bien dorée

Répétez l’opération tant qu’il reste de la préparation.

Disposez une tranche sur une assiette, saupoudrez de sucre cristallisé et selon votre goût, d’un peu de cannelle.

Servez bien chaud.

Vous pouvez accompagner le pain perdu d’une boule de glace au spéculoos. 

Vous pouvez également remplacer le pain par du cramique, du craquelin ou de la brioche.

 

 

 

 

 

 

LES GUIDES D'EPOQUE : Le Cheval Marin

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D’après le : GUIDE JULLIARD DE BXL HENRI GAULT – CHRISTIAN MILLAU  DE 1965 (guide français)

 

 

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Il est facile de manger à Bruxelles admirablement bien.  Il est facile d’y manger extrêmement mal.  Il est plus difficile d’y manger, tout simplement, bien.  On trouve, en effet, à Bruxelles de remarquables restaurants qui n’ont rien à envier aux plus grands de Paris.  On y trouve, comme chez nous, des gargotes, luxueuses ou modestes, où quel que soit le prix qu’on paie, on est assuré de ne pas en avoir pour son argent.  On trouve également de nombreux restaurants où l’on ne mange ni bien ni mal, où l’on se contente d’avaler des calories.  Mais, ce qui fait le plus défaut, ce sont des restaurants – à Paris, on dirait des bistrots – où à des prix abordables, l’on peut faire un repas finement préparé, sortant de l’ordinaire, sans qu’il s’agisse pourtant de grande cuisine.  A Bruxelles, entre l’exceptionnel et le médiocre, on n’a pas l’embarras du choix.

On nous répondra que nous ne connaissons pas tous les restaurants de Bruxelles.  C’est exact.  Mais nous en avons vu suffisamment pour nous faire une opinion, à titre provisoire …

 

cuisinier ets charles 1920.jpg

 

 

Points de repère dans Bruxelles pour manger, c’est :

 

 

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-        « Périmètre Sacré » (Grand’Place et abords immédiats) : la plus forte concentration de restaurants.  Il en naît (et il en meurt) chaque mois !

Débauche de pittoresque, de poutres apparentes et de dîners aux chandelles.  Quelques bonnes tables – en général chères – mais beaucoup d’attrape-nigauds.  Clientèle surtout touristique.  Hors saison, ces restaurants généralement vides à midi ; soirées un peu plus animées, surtout le samedi. 

 

 

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mais aussi ......

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-        Bourses, bd Anspach, place de Brouckère : brasseries et restaurants ressemblant assez à ceux de nos Grands Boulevards.  Clientèle spécifiquement bruxelloise.

 

 

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-        Marché aux Poissons : Une dizaine de restaurants spécialisés dans les produits de la mer.  Beaucoup d’animation, surtout le soir.  Clientèle aussi bien bourgeoise que mondaine.

 

ou encore :

 

-        Avenue Louise et environs : des restaurants de luxe, et aussi des établissements plus modestes, mais bien fréquentés.

-        Quartier d’Ixelles : petits restaurants de quartier (souvent bons) et friteries.

-        Uccle-Bois de la Cambre : faubourg élégant et moderne.  Fermes aménagées en restaurant, mais aussi maisons de style classique.

 

 

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Les quatre mamelles de la restauration bruxelloise sont : les grillades, les frites, le poulet à la broche et les moules.  Voilà pour la nourriture de base.  Une certaine monotonie caractérise également les cartes plus ambitieuses.  D’un grand restaurant à l’autre, le choix est sensiblement le même.

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Chez certains, on a même l’impression que la carte a été imprimée une fois pour toutes ! L’imagination n’est pas débordante.

 

 

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Manger des spécialités belges à Bruxelles n’est pas aussi facile qu’on pourrait le croire.  A part l’anguille au vert, que l’on mange partout, ce n’est pas une petite affaire que de trouver des carbonnades, des choesels, du hochepot ou des poissons à l’escavèche.  Les Bruxellois répondent que ces plat-là, ils les mangent à la maison et que lorsqu’ils vont au restaurant, c’est pour déguster la cuisine française.

 

 

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Espérons que s’ouvrira un jour à Bruxelles un restaurant qui osera afficher : « Spécialités belges ».

 

 

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Nous nous plaignions de ne pas trouver dans les restaurants parisiens de desserts et d’entremets bien originaux.  Nos lamentations valent également pour Bruxelles.  Dans cette ville où la pâtisserie est exquise, les restaurateurs s’obstinent à ne nous offrir que des crêpes (d’ailleurs souvent délicieuses), des soufflés glacés et des glaces (qui sont neuf fois sur dix à la margarine).

 

 

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Même chose pour le pain : on fait en Belgique d’excellents pains de campagne cuits au feu de bois mais, apparemment, les restaurateurs l’ignorent.  Ils servent un pain fade et sans saveur bon à donner aux animaux.

 

 

petite rue des bouchers (2).jpg

 

 

Le service est de 15%, généralement compris dans l’addition.  Pas de couvert, sauf dans quelques établissements de luxe.  En revanche, le pain et le beurre sont souvent comptés en plus.

Le client belge mange, le plus souvent, au menu.  La plupart des restaurateurs classiques ont un menu (au moins, au déjeuner) ; celui-ci est toujours abondant et relativement bon marché (de 60 à 250 FB).  Contrairement à ce qui se passe en France, on mange souvent mieux au menu qu’à la carte.

 

Certains grands restaurants, pour attirer la clientèle, ont adopté, à leur tour, le menu.

Cela dit, même les plus modestes restaurants sont fiers d’arborer une carte, immense et illisible. Ils veulent montrer qu’eux aussi, « ils ont tout », ce qui est une fumisterie.

 

 

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Les Bruxellois sont des grands amateurs de vin.  Dans les restaurants, le pichet de beaujolais a presque détrôné la bière.  Mais si vous voulez faire des économies, n’hésitez pas à demander une bière, même dans les endroits les plus élégants.  Pour voir ce qui se passerait, nous en avons fait l’expérience au « Carlton ».  Le sommelier nous a servi notre bière avec le même cérémonial que s’il s’était agi d’une bouteille de château d’yquem.

 

On se met à table de bonne heure : à midi, si l’on veut et le soir, à 19h30.

Il est recommandé de réserver sa table.

 

 

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Restaurant Le Cheval Marin en 1965 d’après le guide Gault et Millau

 

25 Rue Marché-aux-Porc à 1000 Bruxelles – Tél. 13.02.87 – Fermé le dimanche

 

Construite en 1680 (la date figure dans les cartouches d’allège), dans la prolongation du quai aux Briques se dresse une large et haute maison de style renaissance espagnole.  Jadis, le canal passait devant.  Cette maison servait jadis de résidence au capitaine du port de Bruxelles et, à partir du 18ème siècle, devint une auberge fort prospère où l’on prenait au comptoir les tickets de voyages pour les services réguliers de barques vers Malines et Anvers. 

A la fin du 19ème siècle, le Cheval Marin s’impose extérieurement comme l’un des immeubles les plus remarquables du vieux quartier portuaire.

 

 

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L’intérieur, avec ses stucs et ses boiseries baroques, ne manque pas non plus de pittoresque.  Un renard et un busard empaillés montent la garde près de la cloison qui sépare le café du restaurant.  C’est à midi qu’on trouve le plus d’animation ; surtout une clientèle de quartier : commerçants, marchands de poisson, etc. 

 

Menu très classique à 175 FB qui, pour un touriste, ne vaut pas vraiment le déplacement. 

 

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On peut aussi bien, pour découvrir ce charmant endroit, venir avant le déjeuner et déguster une douzaine de Zélande : elles sont d’une magnifique fraîcheur.  En sortant, vous irez jeter un coup d’œil, à dix mètres de là, à droite, sur une ruelle charmante, la rue du Pays-de-Liège.  Saint Roch y a sa statue, posée dans une petite niche. 

 

 

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Au niveau architectural

De 1680, situé à l’angle de la rue du Marché aux Porcs et du Quai aux Briques.  Resté, jusqu’à la fin du XIXe s. l’unique exemple encore intact d’architecture traditionnelle en briques et en grès, mêlée d’éléments baroques, ce bâtiment s’impose extérieurement comme l’un des plus remarquables du vieux quartier portuaire. 

 

 

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Acheté en 1893, en vue d’assurer sa conservation, par la Ville de Bruxelles, à l’exception des deux travées dr. De la r. du Marché aux Porcs antérieurement séparées, vendu publiquement, après un minutieux relevé, en 1898, avec obligation de reconstruction, le bâtiment fut entièrement démoli puis réédifié sur les plans de l’arch. H. Marcq en 1898-1899, avec utilisation imposée des matériaux contemporains de ces travaux.  – e.a. brique de Boom, pierre blanche d’Euville et de Gobertange, pierre bleue – sur un soubassement légèrement surélevé.  Les deux travées dr. Excédentaires, partie de l’ensemble originel, cependant distinctement aménagées en 1853, furent pareillement démolies et reconstruites sur les plans de l’arch. A. Lagache de 1917 à 1918,  concernant respectivement une reconstruction libre, une consolidation et remise en état avec maintien maximal des éléments d’origine et enfin une reconstruction avec récupération des briques et des éléments de grès, révélatrice de l’évolution dans la philosophie de la restauration. 

 

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Constat à ce jour, classé depuis le 21 novembre 2003, ce magnifique immeuble est à l’abandon depuis bien trop longtemps et je me demande qui en est encore propriétaire aujourd’hui ?  Vont-ils le laisser se dégrader comme tant d’autres édifices disparu à ce jour  pour laisser place aux promoteurs ?  … Et un scandale de plus !!!!

Guides d'autrefois : le restaurant CHEZ ADRIENNE

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CHEZ ADRIENNE

62, Rue de l’Amazone – Bruxelles – Tel. 38.13.65

D’après le Guide « à boire et à manger » de Bruxelles en 1962. De Raymond Declerfayt.

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Rue de l'Amazone autrefois

 

Une petite marquise à l’entrée signale au passant l’existence – si connue de beaucoup de Bruxellois – de ce restaurant bien fréquenté. 

Je n’ai pas tardé à y venir un vendredi de février. 

On nous apporte un Muscadet 58 « Comte de Camiran » Loire inférieure et puis on ne s’occupe plus de nous.

Après 10 minutes, mon invité me dit « Les hors-d’œuvre c’est tintin, si nous n’allons pas, comme les autres dîneurs nous servir nous-mêmes… »

Je lève la tête et constate, en effet, que des messieurs très graves, assiette en mains, se pressent autour d’un comptoir où 50 hors d’œuvres différents s’offrent à leur convoitise… Nous les imitons aussitôt et trois fois nous allons sous les cors d’un trophée cynégétique qui surplombent le comptoir, choisir parmi ce choix selon notre seul caprice.

J’ai pris un pâté « Adrienne » qui, de loin, surclasse tout le reste, puis un œuf en gelée, puis des anguilles hollandaises fumées, ensuite une tomate farcie, des céleris raves, de la cervelle, et puis un oignon doux à la grecque et des anchois !

 

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J’aurais pu continuer, car Adrienne m’a dit : « Vous savez, autant que vous voulez, nous ne surveillons pas ! »

Cette liste que je viens de vous donner serait bien plus longue si je n’avais demandé, pour suivre, un « ramier à la monégasque » qui m’attire par son originalité.

Je cherche, en effet, à varier mes menus, ce qui n’est pas toujours facile à Bruxelles où l’on aime tous les plats que vous savez et que j’ai énumérés déjà à longueur de rubrique.

En attendant le ramier, voici la salle telle qu’elle se présente en février 1961.  La maison n’est qu’une maison bourgeoise banale de 1910, avec ses sous-sols surélevés, un escalier menant au bel étage où nous cherchons des yeux la salle du restaurant.

Un garçon nous en indique la porte que nous ouvrons pour y découvrir aussitôt un local de 13 mètres de long, formé de 3 pièces d’enfilade qui étaient le fin du fin en 1910.

La porte-fenêtre arrière donne sur un jardin.  Dans le coin de la plus petite salle arrière, nous voyons une table ronde – fort à la mode – surmontée de l’inscription : « le coin des vedettes ».  Cette table est, - hélas ! nous sommes ses voisins – restée inoccupée.  La salle du milieu est occupée par le comptoir à hors d’œuvres, quatre tables et seize chaises.  La pièce de devant qui donne sur la rue, comprend également quatre tables, recouvertes de nappes en papier.

En été, nous dit le garçon, quand il fait beau, on installe les tables dans le jardin.  Cela doit être charmant.  Le sol des trois pièces est recouvert d’un tapis chiné en nylon.

Le chien de la patronne (Adrienne) est d’une taille minuscule qui ne l’empêche pas d’être bruyant.  On l’expulse au jardin.  Il continue à bruiter.  On le fait rentrer…

Voici le ramier monégasque.  Il est noyé dans une ratatouille niçoise, constituée de courgettes, poivrons, aubergines, tomates fraîches, oignon, ail, persil, genévriers, sauge, huile d’olive.  Cette ratatouille n’est pas aussi relevée qu’à Nice, mais c’est à la demande de la clientèle qu’elle est atténuée.

Le ramier a la chair ferme, mais plus fine que le pigeon, cette chair noire se rapproche un peu du goût de la perdrix.  Voilà au moins un mets savoureux et de vraie cuisine.

Le dessert est une mousse au chocolat.

 

Nous déclinons le café, ce qui semble déplaire à la patronne.  La clientèle est choisie, malgré les démocratiques nappes en papier – médecins, industriels, avocats, et, hélas ! quelques ministres du piteux gouvernement de l’époque (sic)

 

Notre addition pour 2 personnes

2 menus                                            200 FB

1 muscadet                                      110 FB

TOTAL                                               310 FB

Service                                                45 FB

 

TOTAL GENERAL                             355 FB

 

 

 

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Droit de réponse de la patronne suite à la parution du guide :

Monsieur,

Mon nom est Galuzzi, veuve Ortmans, prénom Adrienne, évidemment.

Age : entre 39 et 50 ans.  Niçoise.

J’ai créé mon établissement en avril 1954 et mes spécialités sont niçoises en plus des 50 à 60 hors d’œuvre variés.

Les menus sont à 80, 100 et 125 francs belge.  Mon omelette aux fruits de mer fait fureur !

Le Muscadet dont vous parlez était un 1959, Comte de Camiran, Maisdon s/Chèvre (Loire inférieure).

Lorsque vous êtes entré chez moi, je vous ai immédiatement identifié, parce que vous avez sorti un calepin de votre poche. 

Je ferme tous les dimanches et tout le mois d’août.

 

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D’après le Guide Julliard de Bruxelles - Henri Gault Christian Millau de 1965

Restaurant Chez Adrienne (même adresse que ci-dessus)

 

Un hôtel particulier 1900, entouré de charmants jardins où, aux beaux jours, on dresse des tables.  Le restaurant est installé au premier étage dans 3 pièces en enfilade.  Adrienne, une aimable Niçoise dans la quarantaine, est là depuis 1954.  C’est chez elle qu’on trouve les meilleurs hors d’œuvre de Bruxelles.  Ils sont une cinquantaine, posés sur une longue table, et la tradition est d’aller se servir soi-même, assiette en main et à volonté.

Mais Adrienne propose également des spécialités méridionales, comme la ratatouille niçoise, l’omelette aux fruits de mer, le pigeon monégasque, etc.  Clientèle d’habitués, hommes d’affaires, politiciens, médecins, avocats.  Une bonne petite maison sans prétention.

Environ 200 FB, sans le vin.

 

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D’après le Guide Bruxelles Gourmand de 1975 d’Elisabeth Lange on peut lire :

 

CHEZ ADRIENNE

124 Avenue Louise – 1050 Bruxelles – Tel. 649.54.41 – Fermé le dimanche et jours fériés – Plats uniquement à la carte.

 

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avenue Louise

 

Le restaurant Chez Adrienne a quitté voici peu la rue de l’Amazone où, durant près de 20 ans, il avait mené une carrière paisible et prospère.

C’est sans aucun doute à cette prospérité qu’il doit d’avoir pu s’installer dans une des confortables maisons de l’artère sélecte qui a nom Avenue Louise.  Le déplacement n’est pas bien grand, mais pour le standing, quels coup de pouce ! ….

Le cadre est résolument moderne : tapis plain brun foncé, murs recouverts d’une toile aux tons clairs où contrastent les dessins de Folon, sièges à cannage et armatures métalliques, tables en verre fumé qu’éclairent de ravissantes boules blanches descendues du plafond…  C’est lumineux, sobre et de bon goût.  A l’étage il y a un bar où les clients peuvent prendre l’apéritif, en attendant qu’une table soit libre, ou le café, après le repas.  Il se compose de deux petites salles séparées par un ravissant jardin d’hiver.  L’une est meublée de tables basses qu’entourent des fauteuils en cuir blanc ; l’autre possède un mobilier identique à celui du restaurant.  Les murs blancs et bruns soulignent la fraîcheur de tons de quelques Vasarely. 

Adrienne Galuzzi, d’origine niçoise, fondatrice et première patronne de l’établissement, savait fort bien ce qu’elle voulait.  Elle a su donner d’emblée à son restaurant une ambiance bon enfant et une orientation culinaire précise.  En dehors des spécialités méridionales, matière où elle était quelque peu orfèvre, c’est à la qualité, à la diversité, à l’abondance des hors d’œuvre qu’elle s’est surtout attachée.  Il y en avant tant, de si délectables et présentés de façon si alléchante que les plus gros mangeurs n’arrivaient pas à les goûter tous.  Cela s’est su très vite et nous connaissons pas mal de gent dons ces fameux hors d’œuvre ont fait des commensaux fidèles de la maison.

Il y a quelque dix ans, Adrienne reçut la visite d’un jeune étudiant en chimie, Pierre du Welz.  L’entrevue fut décisive.  Elle aboutit à une entente si complète que Pierre du Welz ne reprit plus le chemin de l’université.  Il s’installa rue de l’Amazone et y apprit son métier de restaurateur sur le tas.  Aujourd’hui, le patron, c’est lui.  Adrienne lui a remis son affaire.  Il fait son marché matinal, passe aux fourneaux le plus clair de son temps et gère la maison en bon père de famille.

Mais les traditions n’ont pas changé.  Pas même le nom de l’établissement.  On trouve toujours Chez Adrienne, au milieu de la salle, l’immense comptoir garni de 50 raviers de hors d’œuvre.  Impossible, évidemment, de les énumérer tous.  Cela va du pâté du chef et des anguilles fumées aux oignons doux à la grecque, aux œufs en gelée, aux anchois à la cervelle, aux crevettes roses aux quartiers d’orange et à la salade de poivrons verts vinaigrette… Tout cela n’étant cité, comme on dit, qu’à titre exemplatif.  On se sert soi-même en faisant la queue, son assiette à la main ; on mélange ceci, cela, et encore ceci ; on revient se servir aussi souvent qu’on veut.  C’est tout juste si le personnel ne vous adresse pas des signes d’encouragement.  Mais qu’on ne s’y trompe pas ! Si les hors d’œuvre de Chez Adrienne sont renommés – et à juste titre – on y mange aussi des grillades et des plats cuisinés qui ne manquent pas de séduction. 

Quant aux vins, ils sont très corrects.  Bornons-nous à citer quelques bons Bordeaux « mise d’origine » à 450 FB et un agréable Beaujolais à 260 FB.

Comme l’avait désiré Adrienne et comme le souhaite Pierre du Welz, l’atmosphère est décontractée.  Le code à coude du comptoir doit sans doute y être pour quelque chose.  Les messieurs tombent volontiers la veste pour manger.  Ce n’est pas du laisser-aller, c’est une manifestation de bien-être qui ne provoque aucun froncement de sourcils.  D’ailleurs la clientèle de Chez Adrienne a de la tenue.  Elle fleure la bonne bourgeoisie.  Impossible de s’y tromper, même si l’on n’y retrouvait pas ça et là quelques visages connus du monde de la politique, des affaires ou de la presse.

 

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Chez Adrienne vous présente une de ses recettes :

LE CUISSOT DE PORC CONFIT AU PORTO (préparation pour 30 convives)

Procurez-vous un jambon de porc frais pesant environ 8 kg et faites-le largement piquer de gousses d’ail.

Mettez tremper le jambon pendant une nuit entière dans de l’eau salée (il faut compter environ 1kg500 de sel ainsi qu’une abondante quantité de poivre moulu)

Le lendemain, vous le sortez de la saumure et vous le faites précuire dans un court-bouillon bien aromatisé aux herbes de Provence (réunissez la plus grande variété possible). Par ailleurs, vous faites confire des petits oignons blancs dans du porto.

Laissez refroidir le jambon dans un endroit frais mais pas au frigo.

Servez chaud ou froid.  Dans le premier cas avec les oignons confits, dans le second cas avec une compote d’airelles.

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Décès de Max ...

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On ne verra plus "MAX" dans le quartier; Max était installé avec sa kerre de karikolles en face de La Clé d' Or sur un coin de la Place du Jeu de Balle. Il est le mari de Marie qui elle est installée rue Haute au Wiels Renard. Une messe se tiendra à l' église du Vieux-Marché ce jeudi 14 février à 11h. ( Nicolas Nicky Luppens)

 

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Toutes mes condoléances à Marie (sa femme ici sur la photo) et à sa famille

Quand les bruxellois aimaient les pigeons.... Les colombophiles.

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Petit article en hommage à mon Grand Père maternel (Ferdinand Hoeffler) qui tous les matins coupait avec application des petits croûtons de pain pour donner à manger aux pigeons….

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Encore dans les années 50, nombre de Bruxellois possèdent au sommet de leur demeure un pigeonnier.  « un Kijker » en bruxellois où ils élèvent des pigeons voyageurs.   Quand il ne voyage pas, le pigeon roucoule et les voisins doivent renoncer, une fois pour toutes, à faire la grasse matinée !  C’était le cas pour mes parents qui vivaient dans un immeuble sur la Place de Jeu de Balle.

Quand le pigeon voyage et revient des lieux où il fut convoyé, il lui prend parfois la fantaisie de s’attarder à deux pas de sa demeure, sur quelque corniche.  On assiste alors à une scène où notre passion des pigeons prend des accents exceptionnels.  Mimique persuasive, implorante, menaçante, du propriétaire pour décider le volatile à réintégrer son domicile ; paroles tendres, petits noms, diminutifs en « ke » ou en « che », comme « chouque, tache,… » que l’indifférent reçoit comme une grand dame les hommages d’un pâle inconnu.

Vient un moment où l’homme se fâche ; ses gestes se font comminatoires, sa voix s’élève, se fait rude.  Il perd la partie, mais il faut que colère se passe…

… Et voilà pour quoi notre radio nationale consacre, chaque dimanche, plusieurs émissions sibyllines aux profanes, vouées aux convois et aux lâchers, religieusement écoutées par des milliers d’amateurs de colombophilie. 

 

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Si vous croisez à Bruxelles ces passants porteurs de paniers, nul doute : voici des fervents d’un sport grave et populaire entre tous : LA COLOMBOPHILIE !

 

N’allez pas croire que ces volatils étaient considérés comme aujourd’hui !

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Au 28 de la rue Ste Catherine, à la brasserie du grand château d’or, le coup d’éclat suivant fut réalisé par le patron Mr Vandenkerckhoven.  Il obtint en juillet 1859 , de fournir ses locaux aux réunion de la « Société de Colombophiles Union et Progrès », avec d’emblée l’envoi de 63 pigeons parmi les grands cracks du moment, au concours d’Angoulême.  Un mois plus tard, ce furent 169 bestioles qui prirent le train de Pontoise.  Les deux premières rentrées au bercail appartenaient à M. Beghuin, la 3ème  à M. Deruysscher, la 17 ème et dernière au pauvre M. Ysermans… Et le même mois encore, ce fut grande agitation dans la brasserie à l’occasion d’un concours à Versailles, qui donna l’occation à M. Deruysscher de prendre sa revanche…

 

 

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En septembre 1887, la fédération des sociétés colombophiles de l’agglomération bruxelloise a organisé, sous le patronage de la société Bruxelles-Attractions, une fête originale qui a obtenu un vif succès d’intérêt et de curiosité.  

Il faut dire qu’il existait bon nombre de colombophiles en Belgique.  

Cette fête, donnée au profit  des pauvres, consistait en un grand lâcher de pigeons, en courses pédestres.  Le lâcher s’est fait au parc Léopold.  Le matin a eu lieu, à travers les rues de la capitale, le défilé des chars transportant les paniers qui allaient prendre part au concours. 

A 14h, au milieu d’une foule énorme, on a libéré 25.000 pigeons qui, tous à la fois, sont partis en un seul groupe, obscurcissant la lumière du jour par leur masse compacte.  Imaginez, le froissement engendré par 50.000 ailes battant de concert…. Ce bruit  produisit un son comparable à un coup de tonnerre. 

L’immense essaim a tournoyé un instant dans l’espace tel une véritable orgie ornithologique !  Puis, à un moment donné, comme obéissant à  un commandement, les oiseaux se sont dispersés aux quatre coins de l’horizon. 

A ce moment-là, un aérostat s’élevait gracieusement dans les airs, semblant poursuivre les pigeons. 

 

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Ce spectacle, très curieux, a été suivi avec intérêt et émotion par la foule de spectateurs. Quelques instants plus tard, la foule se disloqua lentement.  Chacun avait la tête encore emplie du vol des pigeons.  Certains avaient aussi les poches vides suite aux vols perpétrés par les « pickpockets » !  Car il s’en trouve toujours là où il y a des pigeons à plumer…. Et oui…. Déjà en ce temps là !

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Vendeur de pigeons sur la Gd Place à Bruxelles

 

Après le pain, les jeux, cela se savait déjà au temps des Romain.  Aussi le cabaretier J.H. Werrie-Winteroy put-il, lors de la Kermesse de juillet 1889, recevoir en son Jardin Joyeux les non moins joyeux colombophiles de la société « La Colombe Joyeuse » chargés du grand concours par la Fédération des Société colombophiles bruxelloises.  Une cérémonie répétée en 1898, et marquée par un grand lancement de pigeons à Chantilly. 

 

En évoquant cette Colombe Joyeuse, voici un instant, profitons-en pour souligner combien, avec le jeu de balle (et bien sûr tus ces tirs d’archers et arbalétriers), le culte de la colombophilie appartient de façon extraordinairement intime à l’âme bruxelloise.  Il faut savoir que voici un siècle et davantage, les innombrables estaminets spécialisés ne vivaient pratiquement que de l’effervescence que leur apportaient les comités colombophiles dont ils étaient arrivés à obtenir les réunions régulières chez eux.  Et les jours de concours, on scrutait l’arrivée des coureurs, hors d’haleine, porteurs des précieuses bagues des pigeons rentrés au pigeonnier. 

 

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En ces temps où les enregistreuses n’étaient pas encore inventées, seul comptait en effet le moment de la remise de la bague au chronométreur.  Le propriétaire du pigeon, stationné dans son pigeonnier, scrutait les cieux, et sitôt l’oiseau rentré, il s’emparait de la bague, la jetait dans un tube fixé à sa façade, où les ketjes la saisissait et filait au « kaberdouche ».  En hurlant, avec ses compères de rencontre « Pigeon, pigeon ! », et manquant à chaque instant de faire trébucher les bourgeois malencontreusement dans son chemin.

Alors ceux-ci se lançaient à la poursuite des impudents garnements, ce qui créait parfois d’indescriptibles désordres !  Tout cela appartenait à un folklore bien établi, et finalement personne n’y trouvait à redire. 

 

…Un folklore qui devait disparaître d’un coup, comme nous en informe la presse de janvier 1896, « encore un petit métier qui va disparaître » ajouta-t-elle la larme à l’œil.  Par l’invention en France de l’appareil « L’inviolable », qui …supprime les coureurs portant, à une allure extraordinaire, les bagues aux sièges sociaux, et les froissements qui peuvent surgir entre les membres d’une même société ». 

Naissance de l’appareil à horloge marquante, scellé, plombé, où l’on introduit la bague des pigeons rentrés au colombier, et rendant toute fraude impossible.  « Voilà qui va révolutionner les règlements de la colombophilie ».  En effet, finis les gamins à la course folle.

 

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Les pigeons du Bois de la Cambre

Telle étaient donc les mœurs des colombophiles du siècle dernier, et en particulier ceux du cabaret « Le Jardin Joyeux ».  Lequel acquit au cours des années 1895 une importance à peu près égale à celle du « Grand Château d’Or » de la rue Ste Catherine, si l’on en juge par les sociétés qu s’y réunissaient régulièrement. 

 

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En Août 1898, on convia la foule à venir participer depuis la gare du Midi jusqu’à la Porte d’Anderlecht à un lâcher monstre de pigeons, avec « des dizaines et des dizaines de paniers remplis de pigeons » rangés à côté des baraque de la foire.  Après 3 coups de canon retentissants, les paniers sont ouvert, quelques pigeons s’échappent, filent à tire d’aile, puis la grande masse des oiseaux s’élèvent, tournoie comme de larges feuilles mortes emportées comme un tourbillon, tandis que les orchestres de la foire tonitruent, que les orgues de Barbarie gémissent des airs d’opéra et que les danseuses de parades esquissent des pas plus ou moins légers…

Les pigeons partis, on s’en retourne aux montagnes russes…

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Durant la guerre 14-18

Malgré le fait qu’à l’époque on voyait se développer la téléphonie et l’émission radio, il était fréquent que des unités soient isolées ou que des messages devaient être envoyés rapidement sur de longues distances.  Dans ce cas, on avait recours aux pigeons voyageurs. Ils étaient élevés et transportés vers des unités mobiles au gré des besoins dans les zones de front différentes. 

100.000 pigeons furent employés par les Anglais durant cette guerre.

C’était une belle stratégie mais l’occupant allemand prit connaissance de ce subterfuge et décida d’interdire aux civils des zones occupées de lâcher les pigeons !

Toutes personnes désobéissantes étaient menacées de mort par voie de presse.   Les personnes qui récupéraient des pigeons voyageurs, étaient également tenues de remettre ceux-ci aux autorités militaires faute de quoi, elles seraient accusées d’espionnage !

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14 mai 1922, voici l’un des 2 avions … butin de guerre pris à l’Allemagne, qui vient d’être transformé en colombier volant pour le transport de pigeons voyageurs mis au concours.  Nous avion déjà l’aviation militaire, l’aviation civile, voici l’aviation pour … volatiles !

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Les colombophiles espèrent, par ce moyen épargner à leurs pigeons les fatigants et coûteux voyages en train ou en camion.  Comme le montre notre photo, des loges latérales ont aménagées dans le fuselage de l’avion.  Il suffit d’amener les paniers contenant les pigeons et le transbordement s’accomplit.  L’aéroplane n’a plus qu’à voguer vers le lieu de lâcher, où il arrivera en quelques heures au lieu de 2 jours.

 

LA STATUE.

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Bruxelles fut probablement la seule ville à rendre hommage aux pigeons voyageurs durant la guerre.  Cette statue est l’œuvre de Victor Voets et fut inaugurée en mars 1931.  Elle se situe Square des Blindés à Bruxelles.  

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Merci à Jeancke …. (Jean-Pierre Roels) pour la recherche de documents…

 

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N’empêche, que les bruxellois aiment aussi la saveur du pigeon…et certains terminaient à la casserole ! ... Allei ! Mangez… ‘t es van brussel …

 

 

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PIGEON A LA HOEILLAARTOISE

 

Vieille recette mais savoureuse d’une commune où les pigeonniers étaient légion.

 

Procurez-vous 2 pigeons jeunes et bien en chair.

Videz-les et troussez-les.

Dans une sauteuse, faites fondre un bon morceau de beurre et déposez-y les pigeons.

Faites-les rôtir sur chaque face durant quelques minutes.

Ajoutez ensuite un demi-litre de bouillon de volaille et 25 cl de vin blanc.

Salez, poivrez, ajoutez du thym et du laurier.

Pendant ce temps, épluchez  une dizaines de petits oignons et nettoyez 250 gr de champignons.

Ajoutez-les dans la sauteuse.

Couvrez et laissez mijoter 50 à 60 minutes à feu doux.

A la fin de la cuisson, retirez les pigeons et laissez réduire un peu le jus de cuisson…. Puis liez la sauce avec 2 jaunes d’œufs dilués dans 15 cl de crème fraîche.  Rectifiez l’assaisonnement et laissez réduire 1 à 2 minutes.  Passez la sauce au tamis.

Dressez les pigeons dans un plat avec la sauce.

 

PIGEONS AUX PETITS OIGNONS.

 

Prenez 2 pigeons.  Coupez-les en 4 (dans le sens de la longueur puis en chaque moitié).

Dans une cocotte, faites fondre 2 bonnes cuillères à soupe de beurre.

Faites-y dorer les morceaux de pigeons sur chaque face.

Quand ils ont prit une bonne couleur, ajoutez-y une trentaine de petits oignons épluchés.

Couvrez et laissez cuire environ 7 à 8 minutes en mélangeant de temps à autre.

Ajoutez ensuite 25 cl de vin blanc sec,  25 cl de bouillon de volaille, un bouquet garni, un clou de girofle, un peu de ciboulette hachée du sel et du poivre.

Laissez mijoter environ 1 heure à feu doux

Pendant ce temps, préparez la garniture suivante :

Epluchez 125 gr de champignons de Paris, faites-les revenir dans du beurre.

Nettoyez 4 ris d’agneau et un ris de veau.

Faites-les dégorger dans de l’eau froide puis trempez-les quelques instants dans de l’eau bouillante pour les faire blanchir.

D’autre part, détaillez en petits morceaux, un rognon de veau et faites-le sauter à la poêle dans un peu de beurre. 

10 minutes avant de servir, ajoutez dans la cocotte des pigeons, les champignons, les ris et les rognons.  Rectifiez l’assaisonnement et laissez mijoter environ 10 minutes.

En fin de cuisson, disposez les morceaux de pigeons entourés de leur garnitures de cuisson et réservez au chaud.

Liez la sauce avec un demi-citron pressé et un peu de maïzena diluée dans du lait. 

Nappez votre plat de cette sauce et servez…

Bon appétit ….

Petits métiers...Les gagne-petit

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Dans  les rues de la capitale, les représentants des petits métiers ambulants formaient le décor  permanent de la ville. 

distributeur

Le distributeur de revues

les vanniers
Les vanniers

A tout coins de rues, on entendait résonner leur cri.  En hiver, dès que la température chutait, le marchand de marrons lançait son traditionnel appel « chauds, chauds les marrons chauds ! »  L’odeur des châtaignes rôties attiraient les passants qui en profitaient pour se réchauffés autour du brasero.  A la fin du 19ème siècle, il vous était servi dans un cornet de papier, une douzaine de marrons pour 5 centimes !

 

marchand de fromage ambulant

La marchande de fromage

marchand fromage blanc

de fromage blanc....

Les jours de beaux temps, ces commerçants devenaient des marchands ambulants de kalichesape (boisson de coco), ou se déplaçaient de café (kaberdoeches »  en café pour y proposer des œufs durs, du crabes, etc…

marchand de coco 3

Ces activités, parvenaient à peine à nourrir leur famille et pourtant,  il fallait être courageux pour passer sa vie à l’extérieur !  Raison pour laquelle, on les nommait « les gagnes-petits »

marchand d'oiseaux

Le marchand d'oiseaux

Parmi certains personnages connu, il y avait fin du 19ème siècle, Nette van de panne (Annette à la poêle)  plus connue a Anderlecht qui  vendait de la soupe.  La vente de sa fameuse soupe épaisse, faisait le bonheur de ceux qui n’avaient pas les moyens de s’acheter une cuisinière.  Le matin, elle fournissait un pot d’eau chaude à 3 centimes pour faire du café. 

marchande de pommes pv

Souvent chassées des rues pour des raisons d'autorisations et de licences, la police veillait et les interpellations devenaient un réel spectacle de rue !!!!  La mésaventure d'une de mes grandes tantes qui vendait des fruits fut même narrée dans un livre sur Bruxelles !    Ce fut un agent qui se mit à pousser sa charette pour la faire circulé !!!...elle refusait de quitter les lieux !!!! ...qui sait....c'est peut-être elle sur la photo ???

vendeuse de journaux étrangers

La vendeuse de journaux....

A l’arrière de la Bourse, on rencontrait adossée au mur,  une dame âgée, Moeder Treiske (maman Thérèse) qui exerçait le métier de « cireur de chaussures ».   Elle était la seule femme à pratiquer cette profession en plein air.

On rapporte que le dernier marchand de « kalichesap » Albert Deltombe qui habitait la rue des Faisans (une artère de la rue Haute autrefois appelée rue Saint-Pierre et au temps de la révolution, rebaptisée rue du Cercueil)  exerçait cette profession depuis 1914 et que dans les années 50 alors qu’il était âgé de 75 ans, on l’apercevait encore dans la capitale.

marchand de coco

Le prix  d’un verre de « coco », était de 25 centimes mais les plus généreux, lui laissait 1 francs !  C’est dire si cette profession ne rapportait pas grand-chose !

marchand de coco 2

N’ayant jamais eu l’occasion de goûter ce fameux nectar, je vous fais part d’une recette trouvée dans un journal de l’époque.  Je n’ai pu hélas vérifier si elle est exacte et malheureusement, je n’ai pas trouvé non plus, les quantités nécessaires !!!....  Disons qu’avec ces éléments, on peut déjà essayer d’en apprécier les saveurs….

                Recette du coco bruxellois

                Prendre des longs morceaux de bois de réglisse (kalichenhout)

                Les écraser sur une pierre bleue avec un marteau.

                Ajouter du caramel pour la couleur

                Ajouter de l’essence d’amande (pour empêcher  d’avoir des coliques)

                Placer tout les ingrédients dans une fine toile et laisser infuser durant 20 minutes en y ajoutant de l’eau. 

 marchand de beignets 2

L’hiver, c’est avec une cuisinière (un bac de cendres de bois allumées) suspendue au cou et posée sur son ventre qu’il déambulait dans les rues pour vendre des « smoutebolle (croustillons).   

marchand de beignets

La veille de la Pâques, dans les environs du Vismet, aux Halles exactement, il y avait une telle cohue qui se chamaillait près des marchands de volailles, de légumes et autres pour avoir les plus beaux aliments afin de célébrer dignement la fin du Carême. 

marchand d'escargots
 

Et la marchande d’escargots….sa charrette éclairée d’une lampe de pétrole, la silhouette masquée par la fumée du bouillon qui frémit dans une marmite où  le fameux pied de céleri nage parmi les coquilles....disparaîtra très prochainement aussi avec les nouvelles législations !!! …. 

marchande caricoles

Personnellement, je trouve que le service d’hygiène de la ville est un peu trop zélé au niveau de certaines professions !  Sommes-nous mort d’avoir mangé nos frites emballées dans du papier journal,  d’avoir mangé nos escargots dans un bol à peine rincés dans une bassine d’eau ou d’avoir osé consommer  du poisson sécher en rue ?  … Non ! …. Je suis persuadée, que  nos parents avaient bien plus d’anticorps que nous ! ….Eux qui ont connu la guerre….la misère et la débrouillardise.

moulin de carabitjes

Et pour le bonheur des enfants.....il y avait le moulin à carabitjes......

 


marchand de sable

Le marchand de sable


Les commerces du centre ville...

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grande épicerie1

 

19ème siècle….. La Grande Epicerie Centrale de Bruxelles »  rue de Laeken était dirigée par l’arrière grand-père de monsieur Jean-Philippe Secordel-Martin.  Celui-ci était le fournisseur en vins français du Palais Royal.

rue de laeken

grande épicerie Thiery Bruxelles
 

Et le magasin Thiery du boulevard Anspach était dirigé par Félix Martin l’arrière-arrière grand-père de monsieur Jean-Philippe Secordel-Martin que je remercie au passage pour m’avoir envoyé ces publicités.

 

resto cecil A. Max

 

Civet de lièvre à la bruxelloise

Ingrédients :

 Lièvre

100gr de saindoux

2 oignons

4 échalotes

2 carottes

5 baies de genévrier

500 gr de pommes

1 petit céleri vert

1 bouquet garni (thym, laurier, persil)

1 bouteille (3/4l) de bière brune (Leffe par exemple)

1 c. à soupe de gelée de groseilles

50 gr de beurre

Sel et poivre.

Recette :

Dans une grande casserole, faites fondre à feu doux, le saindoux.

Faites dorer durant 5 minutes, le lièvre couper en morceaux.

Salez et poivrez.

Augmentez la source de chaleur au maximum et incorporez les  légumes coupés en morceaux (oignons, les échalotes, les carottes et le céleri) … mouillez avec la bière.

Ajoutez les baies de genévrier, les pommes (épluchées et coupées en quartiers) ainsi que le bouquet garni. 

Après 3 minutes, réduisez la source de chaleur et laissez mijoter durant 60 minutes.

Retirez les morceaux de lièvre délicatement à l’aide d’une écumoire et réservez au chaud.

Laissez réduire le liquide de cuisson sur feu vif durant 5 minutes. 

Ajoutez la gelée de groseilles et le beurre coupé en petits dés.  Remuez de façon à lier la sauce et passez-la au « chinois ».

Présentez les morceaux de lièvre dans un plat  arrosés de la sauce avec en accompagnement, des pommes de terre natures, des champignons cuits et pour les gourmands, des tranches de lard cuites et des quenelles de viandes.  

Bon appétit !

maison centrale rue neuve

 

Rue Neuve

marchand de cycles bld anspach

 

bld du nord A.Max

Actuel Bld A. Max

rue des frippiers

Le Filet américain de Monsieur Niels…. Un bruxellois !

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On ne saura jamais pourquoi le restaurateur belge Monsieur Niels a donné à son filet la nationalité américaine : il ne s’est pas confié à ses héritiers dit-on.  Il aurait pu le qualifier de bruxellois, puisqu’il l’a créé en 1926 quand il a ouvert le restaurant qu’il baptise « Canterbury » au bld Emile Jacqmain en souvenir de son séjour au Royaume-Uni. 

Pendant plus d’un demi-siècle, le restaurant sera le rendez-vous incontournable des arts, de la politique et des affaires.

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A l’exposition universelle de Bruxelles, monsieur Niels représente la gastronomie belge avec son propre pavillon brasserie – restaurant. 

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En 1940, monsieur Niels perd la vie dans un accident. 

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Ce sont ses deux fils, Albert et Georges qui reprendront le flambeau.  Ceux-ci fonderont en 1949, Nielsvins (négoce de vins) et ouvriront le restaurant la couronne à la Grand’Place.

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Ce filet américain, adaptation du steak tartare français (qui n’a rien de tartare, mais dont la recette aurait été inventée par Jules Verne pour ajouter une touche de couleur locale à son roman « Michel Strogoff », est devenu un grand classique de la cuisine belge.  Il figure sur à peu près toutes les cartes des restaurants bruxellois et, bien entendu depuis 1968, sur celles des descendants de Grand-papa Niels au « Vieux Saint-Martin » au Sablon  à Bruxelles et en 1969 à la Brasserie de la Mer « A la Marie-Joseph » au Quai au Bois à Brûler. 

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En 1970, la famille Niels représente la Belgique à l’exposition Universelle d’Osaka au Japon.  Pour la première fois, les japonais découvrent le cornet de frites belges et nos produits importés de Belgique.

Depuis 1993,la famille Nielsest propriétaire de la nouvelle taverne-restaurant « Le Canterbury » aux Etangs d’Ixelles. 

 http://niels1926.be/histoire/

La différence entre le filet américain et le steak tartare ?  La mayonnaise.

Le premier en comprend, l’autre pas.  Leurs similitudes ?  L’utilisation des condiments dont la moutarde, les câpres, les oignons, les cornichons.  Une règle d’or commune : hacher la viande de bœuf au couteau ou au hachoir juste avant de la servir.  Il faut ajouter à cela la « patte » du faiseur. 

 

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Voici la recette pour 2 personnes… (en plat principal).

350gr de viande hachée nature pur bœuf

1 jaune d’œuf (très frais bien entendu)

1 oignon « moyen » finement haché

2 C. à soupe de persil haché

½ CC de Worcestershire Sauce (sauce anglaise)

1 CS de câpres (facultatif pour ceux qui n’aiment pas)

3 CC de mayonnaise (pour commencer… ajoutez selon votre goût par la suite)

1 CC de moutarde de Dijon

Sel, Poivre (selon votre goût)

Mélangez le tout dans un ravier réfrigéré au préalable… goûtez… rectifiez l’assaisonnement si nécessaire.

Servir accompagné de frites bien croustillantes et d’un mélange de salade de Blé et de chicons crus à la vinaigrette ainsi que d’une bonne bière Pils bien fraîche.

Bon appétit !

Pour information :

La viande hachée doit être extrêmement fraîche…. Froide, préparée et mangée le jour même !!!

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